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Dans la mouise jusqu’au mur !

La vie n’est pas un long fleuve tranquille en ce moment chez les 3xrien. C’est le moins que l’on puisse dire. En travaux depuis plusieurs semaines, notre appartement ressemble à un champ de mine. Dans notre salon, trônent les toilettes, la litière des félins, la poubelle et autres objets de décoration incongrus. On dirait une exposition au Centre Pompidou ! En verra t-on un jour la fin ?


Et comme si ce n’était pas assez compliqué, notre entrepreneur a décidé, lundi dernier, de mettre un peu de piment dans ma vie autrement trop calme. Ben voyons !


Souvenez-vous de nos bozos en France, l’année dernière, ICI ? Bon je vous l’accorde, il n’a pas encore atteint ce niveau d’excellence mais je le surveille.


Pour des raisons de discrétion, nous appellerons cet homme Mr L. Il est gentil, fort compétent, quoiqu’un peu jeune à mon goût (n’y voyez là aucune référence salace de ma part. Je parle évidemment de maturité professionnelle!). Et surtout, il emploie de très bons ouvriers qui arrivent à l’heure et travaillent discrètement sans me vider le mini bar n’y prendre de pauses déjeuner de 3 heures.


Hors, je ne sais pas ce qui a pu lui traverser la tête mais le voilà qui débarque avec son chat ! Un chaton de l’âge de félin #3. La bête semble passive dans son panier. Je vais la voir, on se parle, on se regarde dans les yeux, tout va bien. Et soudain, voilà que Mr L m’explique qu’il pense son chaton dépressif et aimerait qu’il joue avec mes félins pendant quelques heures. Hallucinerai-je ?


Pour avoir vécu l’expérience, il y a quelques mois, lorsque Monsieur 3xrien est rentré d’une visite de chantier avec félin #3, je peux vous assurer qu’il n’est pas évident de présenter un nouveau venu dans une maison gouvernée par deux autres créatures, voire trois. TERRITOIRE !!


La bestiole se réfugie alors timidement sous ma table de salle à manger, surveillée de loin par félin #2 qui a la patience d’un saint. Félin #1 disparaît et félin #3 va réfléchir au sens de sa vie sur le balcon en se demandant si finalement, nous n’avons pas décidé de le remplacer suite au carnage qu’il sème dans l’appartement.


Je décide de vaquer à mes occupations et de laisser la responsabilité de la bête à son maître. Je ne suis, après tout, pas un jardin d’enfants de chats. Tout allait mieux dans le meilleur des mondes lorsque je vois débarquer le chaton dans mon Atelier. Sauf que de passive et timide, la bestiole s’est transformée en furie. M’étonne ! Je crois que j’aurais fait pareil si on m’avait brusquement abandonnée sous une table, dans un environnement étranger, en me disant allez maintenant va jouer ! Remarquez, un samedi soir, au pub, après une soirée un peu trop arrosée, ça pourrait bien arriver !



Mr L arrive alors en courant, constate que la moitié de son félin chéri a disparu sous mes étagères et que, de lui, il ne reste que crocs et griffes. Il s’étonne ! Me déclare que c’est la première fois qu’il le voit dans cet état, que d’habitude il est très calme à la maison…bla bla bla. Certes, ce n’est pas amusant mais j’ai du mal à retenir un fou rire. Et là complètement paniqué, il me dit mais que dois-je faire ?


Je cours chercher les friandises de mes félins mais que nenni. D’un coup de griffes, la bête furieuse, m’arrache la moitié de la peau des doigts et m’éparpille la totalité des friandises sur le sol. La tension monte d’un cran ! Mr L lève les bras au ciel mais je me dis que cela ne va guère aider la situation.


Il prend alors la décision de prendre les choses en main et pendant que je me mets à l’abri, se jette à l’assaut. La bestiole enragée, morte de trouille, lâche alors du lest et nous nous replions sous les effets d’une odeur pestilentielle. Mr L est atterré. Entre lui et son chat, je me demande lequel des deux est le plus embarrassé.


Nous repoussons l’étagère et découvrons les dégâts. La pauvre bête a été prise d’une diarrhée explosive spectaculaire qu’elle a trainé sur toute une longueur de sol. Se sentant alors trop exposée face au danger, elle recule, se roule dedans et va se réfugier dans un coin (j’espère que vous ne lisez pas cet article en mangeant). J’ai bien cru perdre Mr L à ce moment là. Il est devenu tout jaune et je pense sérieusement que, lui aussi, a voulu aller se cacher dans un coin. Parce que, il le sait lui, que j’ai passé plusieurs heures à cirer mon sol en bois brut avant d’emménager et que j’en suis bougrement fière !


Il ne me reste plus qu’une solution : la serviette ! J’ai attrapé ma serviette de bain, je l’ai jeté sur cette pauvre créature (le chat, pas Mr L), je l’ai attrapée et je l’ai prestement fourrée dans son panier. Cela aurait pu être la fin de l’histoire. Malheureusement non ! Vous êtes chez les 3xrien.


Mr L prend alors l’initiative de nettoyer les traces du combat et me demande où je garde mes chiffons de nettoyage. Il s’empare du premier qui passe et… c’est malheureusement la lingette que j’utilise pour nettoyer mes surfaces de préparation alimentaire. Ma faute, totalement de ma faute, j’aurais du préciser mais à ce stade là, je n’en avais absolument plus rien à faire. Je l’observe donc, s’appliquant à faire disparaître la m… du sol tout en prenant des appels professionnels sur son portable. Il est d’une évidence évidente qu’il va falloir que je passe derrière.


Il part ensuite en m’informant qu’il va aller donner un bain à son chaton et que ce n’est peut-être pas une bonne idée de le ramener pour recommencer l’expérience. Ah ça non !


Après son départ, je retourne sur les lieux du crime, armée de mon désinfectant mais curieusement, je ne retrouve pas la lingette dont il s’était servi. Par contre, je retrouve des excréments sur mes boîtes en tissu (poubelle), mes étagères, et les murs. Quelle performance ! Ce n’est que le lendemain, en étendant mon linge que je retrouve ma lingette séchant sur le fil. Pensait-il vraiment que j’allais m’en resservir ?


Nous avons depuis échangé quelques remarques concernant l’état de mon sol, l’état psychologique de sa bestiole et les choses en sont restées là. Maintenant je me dis que mes ouvriers en France n’étaient peut-être pas si mal que cela ! Euh, non après tout, il a encore du chemin à faire !!


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