Petit Nain nous a quitté ! Enfin pas pour toujours heureusement, mais pour vivre de folles années universitaires en Britonnie.
Les débuts ont été difficiles ; les miens j’entends. Cela faisait longtemps que j’appréhendais ce départ, cette chambre vide, cette note d’électricité en baisse et ce frigo toujours plein. Et dire qu’à certaines périodes de notre vie commune j’aurais tout fait pour qu’il aille vivre ailleurs ! Maintenant, les vêtements jonchés sur le sol, les sorties de sa chambre comme si j’étais chez le Suédois avec 3 verres sales, 2 assiettes et 10 couverts encroûtés me manquent. Reviens mon Nain !
Cependant, avant de le lâcher dans ce monde de brutes, il me restait une dernière mission : le bal de promotion. Après deux années de scolarité mouvementées (merci big C), mon Nain a enfin pu célébré la fin de ses études secondaires. Cependant, cela n’a pas été si simple.
La partie frontale de Petit Nain est assez voluptueuse. Ce qui veut dire qu’il lui est très difficile de trouver des vêtements à sa taille dans un pays où pullulent les phasmes. Rien n’est plus plat qu’une jeune fille asiatique !
Nous avons eu droit à « désolé, nous n’avons rien dans votre taille » et « en tirant un peu dessus ça devrait rentrer ». Inutile de vous dire que l’envie m’a souvent pris de décalquer la vendeuse dans la vitrine.
Tout comme pour Moyen Nain ICI, nous nous sommes mis à l’ouvrage. Sauf que Petit Nain est beaucoup moins facile et tellement obstiné que j’ai failli en perdre l’envie de vivre. Il avait une idée très précise de ce qu’il voulait et à ce sujet je tiens à rajouter une remarque à l’égard d’Instagram : arrêtez de retoucher vos photos !!!
Expédition obligée, ensemble, chez le marchand de tissu ; il fallait un tissu souple qui brille. Là aussi, j’ai transpiré dans la boutique mais nous y sommes arrivés. Vous ne vous imaginez pas le stress. J’en allais jusqu'à perdre le sommeil.
Petit Nain voulait un corset. Ça voulait dire un haut SANS bretelle. Ça voulait dire un truc qui tient tout seul et ne s’avachit pas pendant la soirée. Ça voulait dire des baleines et une doublure !!!
Je n’avais pas de patron et c’est donc à même le Nain, sur une toile, que j’ai tracé les pièces du corset. Cette partie là – en fait celle que je redoutais le plus – a été exécutée plutôt rapidement. Par contre la jupe m’a donné du fil à retordre. Le Nain insistait sur des plis à la taille et une fente sur la cuisse.
À ce point là, j’ai cru tourner chèvre. Les plis n’allaient pas, la fente était trop haute, la taille boudinait… Bref, je vous passe une semaine d’essayage où au final, je finissais par piquer mes épingles au hasard en espérant ne pas écorcher vif le Nain.
Et je m’en suis sortie !